“For now time is the duration of a thought.”
— Clarice Lispector, Água Viva
Le temps fascine en raison de son omniprésence : il n’y a aucun moyen de l’éviter. Comme pour toute chose aussi ubiquiste, on part rapidement du principe que le temps est naturel et non négociable, mais les concepts du temps sont des constructions, et ces constructions dépendent fortement de réalités sociales et technologiques. De prime abord, la nature du temps est linéaire. Dans la tradition kantienne, le future devient présent puis passé, et il n’y a pas de retour en arrière possible. Mais d’autres concepts sont envisageables. Le temps peut tout aussi bien être simultané, multidimensionnel ou réversible. Le temps permet d’ordonner les événements les uns par rapport aux autres de manière non linéaire, et comme le son est un phénomène basé sur la temporalité, ces possibilités conditionnent fondamentalement la création musicale. Le son et la musique offrent un espace où les aspects de cette matière autrement fugace peuvent être rendus tangibles, où nous pouvons expérimenter ses nombreuses facettes et approches possibles.
Le son et la musique peuvent abolir l’autorité du temps de l’horloge, en nous entraînant par exemple dans une synchronie partagée où le social prend le dessus, ou au contraire, en offrant un espace où l’individu peut se déconnecter et voyager dans le temps, dans la mémoire ou dans des avenirs inconnus. La musique crée un lien spécial et momentané entre les musiciens et le public lorsque les auditeurs entrent dans l’espace temps d’autrui sans nécessairement en connaître préalablement ses dimensions.
Les quatre jours d’Oscillation 2023 proposeront différents cadres pour explorer ces considérations. Jour après jour, l’accent sera mis sur des aspects tels que le déplacement dans le temps par la mémoire ou l’anticipation ; les instruments structurants du temps comme le rythme, le geste, la pulsation, la répétition ou le silence ; la simultanéité temporelle dans laquelle l’auditeur peut naviguer ; et l’expérience temporelle subjective de l’improvisation qui s’appuie fortement sur la relationnalité.
Oscillation ::: o tempo est hébergé par MILL (Needcompany) et HISK, Bruxelles.
FESTIVAL SPECIALS
Festival reader
Avec des textes de Michel Siffre, Jürg Frey, Margaret Tait, Catherine Christer Hennix, ASUNA, Mansur Al-Hallaj, Ursula K. Le Guin, Clarice Lispector, Hildegard of Bingen and Huw Lemmey, Clara Lévy, George Woodcock, Rebecca Solnit, Hazrat Inayat Khan, Hito Steyerl et Anna Tsing.
21 Tracks for the 21st Century by Jessica Ekomane
Une playlist de sons, de chansons et de morceaux de musique qui donneront aux auditeurs les outils nécessaires pour aborder ce qu’il reste de ce jeune siècle.
26.04
Persis Bekkering — Reading Group
Entrée gratuite sur inscription — textes en anglais — pas de préparation requise / 19:00 — 21:30 @ Q‑O2
Le temps linéaire n’est qu’une construction — il est politique, historique et colonial. Le temps linéaire peut être divisé, contrôlé et gouverné. Cela signifie qu’il peut aussi se briser. Dans ce groupe de lecture, nous allons étudier collectivement deux textes très différents qui portent un regard critique sur la période Western — et dans ce qui figure dans son sillage : la progression musicale et narrative de Rasheeda Philips, Dismanting the Master Clock (2016) extrait du fanzine Black Quantum Futurism, et le texte de Simon Reynolds, The Hardcore Continuum #1: Hardcore Rave, sur le paradigmatique ‘maintenant’ de la techno hardcore et de la culture rave. Pris ensemble, ces textes fascinants subvertent et déforment une acceptation aveugle du temps, le reliant à une critique de l’histoire, et de la modernité dans l’histoire vue comme le progrès.
Persis Bekkering est une écrivaine vivant actuellement à Bruxelles. Elle est l’auteur de romans, d’essais, de critiques d’art et de livrets, enseignant l’écriture créative à l’ArtEZ à Arnhem (NL), et étudie la philosophie.
28.04
Nur/Se — What do you expect from a DJ mix?
Inscription requise — en anglais— capacité: 6 — pas de connaissances à anticiper / 14:00 — 16:00 @ Q‑O2
Sans doute que le DJing n’en est pas encore à son apogée; de plus en plus technique et médiatiquement accessible, mais qu’en est-il réellement? Lors de ce workshop, nous allons prendre le temps d’échanger autour de nos attentes quand nous explorons ou cliquons sur différentes plateformes pour voir/entendre un mix DJ.
Cet atelier portera sur les connaissances et les échanges techniques.
Essais et erreurs seront le mode de travail pour explorer et gérer des outils numériques tels que CDJ, Recordbox, Traktor, et les outils périphériques de la table de mixage et le sound system.
Roberta Miss aka Nur/Se possède une longue et ample expérience dans le domaine du son et du mix en participant à des événements et festivals depuis 2000. Ses DJ sets sont construits à travers un layering de sons et de pistes, où clarté et confusion, lourdeur et légèreté, couleur et obscurité interagissent, créant de ce fait des narrations ou histoires abstraites que ce soit dédié à la piste de danse ou pour des écoutes plus intimes comme avec des diffusions radio.
Roberta Miss vit et travaille à Bruxelles où elle est également membre fondatrice de Poxcat, un collectif à vocation féministe, visant à promouvoir les DJs et musiciennes à travers l’organisation de soirées et d’émissions de radio mensuelles sur Radio Vacarme.
29.04
Katharina Ernst — The Transformative Quality of Polyrhythms
Inscription requise — en anglais — capacité : 17 personnes — Pas de connaissances à anticiper / 10:00 — 13:00 @ Q‑O2
Le terme polyrythmie désigne une situation musicale où différents rythmes sont joués sur la même structure, ceci créant un paysage sonore très diversifié. En contraste avec la plupart des musiques occidentales populaires toutes se référant à une grille de 4 temps, les polyrythmes se chevauchent, divergent et permettent l’ouverture à de nouveaux espaces et mouvements du corps et de l’esprit. L’atelier vise à entrer en contact avec la nature de ces polyrythmes en écoutant de la musique polyrythmique, en discutant des différents aspects de la polyrythmique en général et, surtout, en les explorant et en les pratiquant ensemble, individuellement et en groupe.
L’artiste Katharina Ernst, basée à Berlin, a commencé à jouer de la batterie à l’âge de neuf ans et s’est très tôt intéressée aux structures polymétriques, étranges et chaotiques. Elle a étudié la peinture abstraite à l’Académie des beaux-arts de Vienne et a commencé simultanément à faire des tournées avec des projets de musique et des projets de performance. Dans son travail, elle transgresse les domaines de la musique, des beaux-arts et de la chorégraphie, célébrant une notion hybride du terme‘composition’.
30.04
Valérie Vivancos — Scoring Time
Inscription requise - en anglais — capacité : 12 personnes — Pratique artistique (ou études) recommandée / 10:00 — 13:00 @ Q‑O2
Ce workshop dirigé par Valérie Vivancos s’adresse aux musicien.nes, aux artistes sonores et aux improvisateurs intéressé.es par les partitions alternatives afin d’élargir la portée des structures musicales. Averti par les différentes disciplines que sont l’art de la performance, la danse, l’écriture et l’improvisation, les participants vont travailler en petits groupes pour développer des partitions visuelles, vocales et textuelles concentrées sur le temps.
Valérie Vivancos crée des paysages sonores immersifs et concrets. Actuellement basée à Paris après onze ans dans l’underground anglo-saxon, elle se produit dans des salles, festivals et événements artistiques internationaux et collabore avec des artistes comme Carl Stone, Kamilya Jubran et Limpe Fuchs.
19:00
Limpe Fuchs & Valérie Vivancos
Valérie Vivancos & Limpe Fuchs ont élaboré des séries d’expériences musicales fusionnant musique concrète, étude du rythme et improvisation ; celles-ci adaptées à leur pratiques respectives et à celles de leurs instruments qui sont les percussions, l’électronique, la voix et l’utilisation d’objets. Leurs recherches et leurs performances sont basées sur l’écoute attentive voire active afin de déclencher la création de nouveaux gestes et sonorités.

Depuis des décennies, Limpe Fuchs est l’une des artistes sonores les plus imaginatives de la scène internationale de la musique expérimentale. Après avoir étudié le piano, le violon et la percussion à Munich, elle joue aujourd’hui sur une collection d’instruments fabriqués à partir de matériaux en bronze, en granit et en bois dur, avec un engagement en temps réel dans l’écologie de l’espace à disposition.
Valérie Vivancos crée des paysages sonores immersifs et concrets. Actuellement basée à Paris après onze ans dans l’underground anglo-saxon, elle se produit dans des salles, festivals et événements artistiques internationaux et collabore avec des artistes comme Carl Stone, Kamilya Jubran et Limpe Fuchs.
19:45
Juliet Fraser & Newton Armstrong perform Morton Feldman
Three Voices
Three Voices a été composé peu après la mort d’un des amis proches de Morton Feldman, le peintre Philip Guston, et réunit des fragments d’un poème de Frank O’Hara, qui mourut quelques années plus tôt. Le compositeur décrit ainsi les haut-parleurs sur scène comme des ‘pierres tombales’, les voix de ses deux amis qui conversent créant alors un étrange mélange entre la vie et la mort. Accompagné d’un sentiment succinct d’angoisse existentielle, nous tournons alors, suspendus, comme au-delà du temps et de l’espace.

La soprano Juliet Fraser est spécialisée dans les frontières sinueuses de la musique classique contemporaine. Elle se produit régulièrement en tant que soliste avec des ensembles tels que Musikfabrik, Klangforum Wien, Ensemble Modern, Talea et Quatuor Bozzini, et en duo avec le pianiste Mark Knoop. Juliet est la directrice artistique du festival eavesdropping à Londres et co-directrice de all that dust, un petit label indépendant pour la musique nouvelle.
Newton Armstrong est un compositeur, artiste interprète de musique électronique et fabrique occasionnellement des instruments de musique électroniques. Une grande partie de son travail se concentre sur les formes de création musicale qui émergent des interactions composées entre les personnes, les technologies et leurs environnements.
21:15
Hans-Christian Dany [talk]
Ode to Routine (Against the Project as a Tool of Control)
Plus je considère ce que je fais comme dénué de sens, moins je m’efforce de le justifier en répondant aux mauvaises questions. Devenir ce ‘nain insignifiant’ c’est pouvoir filer entre les mailles, en dessous de l’autorité du langage qui questionne mes valeurs. Se diluer superficiellement c’est se permettre de devenir l’un ou l’une des nombreu.ses à grandir comme tel. Une conférence sur les stratégies cybernétiques dans le domaine de l’art en une présence régulée par les dynamiques post-politiques cybernétiques.

Hans-Christian Dany vit à Hambourg et écrit le matin. Parfois, cela se transforme en livres comme : Speed, Morgen werde ich Idiot ou le prochain No Dandy. No Fun. Looking good while things fall apart.
21:45
John McCowen
Duration
Le model est ici celui de l’expansion et du retour : De la note à la matière et inversement. La ‘limite d’immobilité’ qui s’établit ‘comme une piste dans l’espace’ est soutenue par la performativité de l’artiste, en des tensions figuratives entre amplification et rétractation. C’est la répétition accentuée par la malléabilité de l’instant musical dans sa forme propre. La réitération soumet une vérité notable, en conclusion : tant que subsiste la même ‘ligne d’immobilité’, il y a toujours une nouvelle ‘action’.

John McCowen est un compositeur/clarinettiste qui se focalise sur l’extension des possibilités de la clarinette. Son travail a été décrit par le New Yorker comme ‘l’équivalent sonore de la vie microscopique, vue sur une diapositive’ et par The Wire comme ‘une démonstration étonnante de son pur et de volonté humaine.’ L’approche multiphonique de John englobe les bourdonnements, les sons différentiels et battements harmoniques
comme moyen d’extraire le potentiel compositionnel d’une source sonore acoustique.
22:45
Felix Kubin
Un spectacle vivant fondé sur d’amples partitions et dessins transformés en son à l’aide d’un système de projection spécialement conçu et retransmis sur un écran. En bonus track, Kubin va interpréter Jane B ertrinkt mit den Pferden (Jane B se noie avec les chevaux), un hommage bruitiste à Jane Birkin, s’appuyant sur une boucle d’une des chansons de la chanteuse.

Felix Kubin est un compositeur, créateur de pièces radiophoniques, artiste de performance et multimédia, et curateur. Amoureux de l’époque des enregistrements amateurs domestiques (il a commencé à composer de la musique électronique 4 pistes à l’âge de 12 ans), sa pratique s’articulent aujourd’hui autour de la pop futuriste, de l’électro acoustique et chamber orchestra, de l’art radiophonique, des lectures performées et de l’écriture.
19:00
Felix Kubin [live radio play]
Phantom Frequencies
Les enregistrements de ce programme semblent douteux. Ils ont été faits involontairement ou se sont produits sans aucune intervention humaine. Certains d’entre eux – comme les interférences électromagnétiques – peuvent être expliqués scientifiquement, d’autres non. Ce qui les relie tous, c’est leur apparence inattendue. Ces sons ont émergé du néant – comme des fantômes. Ils se sont manifestés sur de vieilles bandes, des chaînes de streaming, des disques durs perturbés et du matériel de studio cassé, des enregistrements joués à la mauvaise vitesse ou accidentellement contaminés par des interférences de signal externe.

Felix Kubin est un compositeur, créateur de pièces radiophoniques, artiste de performance et multimédia, et curateur. Amoureux de l’époque des enregistrements amateurs domestiques (il a commencé à composer de la musique électronique 4 pistes à l’âge de 12 ans), sa pratique s’articulent aujourd’hui autour de la pop futuriste, de l’électro acoustique et chamber orchestra, de l’art radiophonique, des lectures performées et de l’écriture.
19:30
Marija Rasa
Une accumulation de sons qui nous plonge dans la réserve de Kintai en Lituanie. En plus des gestes déjà encodés dans des enregistrements qui contiennent des crépitements, des gargouillements d’eau, etc ; De nouveaux sons sont élaborés par une approche de la micro-édition dans le temps et l’espace, les ‘sons quadriphoniques’. Peu à peu, les spectres des enregistrements commencent à agir comme des médiateurs au travers de douces harmonies, de bruit et de voix, nous plongeant en immersion dans un paysage sonore vivant et non identifiable.

Née en Lituanie, vivant à Bruxelles, la musicienne et artiste sonore Marija Rasa explore la spatialité, la texture et la fragilité du son. Dans ses compositions multicanales, elle sculpte avec soin des paysages sonores fictifs à partir de bruits délicats, d’harmonies, d’enregistrements de terrain dans des lieux calmes et de voix, assemblés avec soin selon une approche de micro-montage.
20:00
Jessica Ekomane
Jessica Ekomane fait la représentation d’une pièce musicale non titrée ayant pour but de rythmer la perception de l’espace en utilisant des formes d’ondes simples comme principal matériau sonore. De ce fait, ce set explore la perception d’éléments séparés ayant une signification formelle alors qu’ils forment un tout, transformant l’ajout d’éléments sonores statiques simples en structures rythmiques et harmoniques complexes.

Jessica Ekomane est une musicienne électronique et une artiste sonore née en France et basée à Berlin. Ses performances quadriphoniques recherchent un effet cathartique à travers l’interaction de la psychoacoustique, la perception des structures rythmiques et l’échange de bruit et de mélodie. Sa musique est fondée sur des questionnements tels que la relation entre la perception individuelle et la dynamique collective ou encore l’investigation des attentes d’écoute et de leurs racines sociétales.
21:00
Katharina Ernst
Le Temps
En français, le temps signifie à la fois la météo et la temporalité. Ici, les nuages apparaissent sur la pochette du disque comme des signes de changement et de transformation. Les styles classiques du jeu de la batterie sont accompagnés par l’utilisation de baguettes et d’instruments traditionnels coréens. L’accent est mis ici sur l’utilisation multiple de seulement quelques objets, célébrant l’abondance de simplicité dans un contexte où les compositions des solos à la batterie deviennent plus complexes.

L’artiste Katharina Ernst, basée à Berlin, a commencé à jouer de la batterie à l’âge de neuf ans et s’est très tôt intéressée aux structures polymétriques, étranges et chaotiques. Elle a étudié la peinture abstraite à l’Académie des beaux-arts de Vienne et a commencé simultanément à faire des tournées avec des projets de musique et des projets de performance. Dans son travail, elle transgresse les domaines de la musique, des beaux-arts et de la chorégraphie, célébrant une notion hybride du terme ‘composition’.
21:45
Ameel Brecht
Une performance en deux parties : Au travers de thèmes jouer par une mandoline et un harmonium, Ameel Brecht explore dans la première performance comment la mémoire et la perception du temps interagissent et s’influencent entre eux. La seconde partie s’intéresse au sommeil comme unique terrain de dissociation, d’aliénation du temps et à la vulnérabilité.

Ameel Brecht est un compositeur et musicien expérimental qui explore sa passion pour les accords et résonances ésotériques au travers d’une variété d’instruments à cordes tels que la mandoline en acier, la guitare et le violone. Il est également le fondateur de Razen, un projet musical qu’il a lancé pendant ses études au Conservatoire royal de Bruxelles.
22:45
Olga Kokcharova
Mixotricha Paradoxa
Pour buchla 200e et field recordings. Guidé·es par les mains d’une orfèvre, nous plongeons dans l’humus automnal à cheval sur nos paupières mi-closes. Gargouillement, grésillements, Kokhlias nous promène du figuratif à l’abstrait, entre fourmilière et synthèse modulaire, du déluge intérieur à l’éclaircie électrique.

Olga Kokcharova, née en Sibérie et résidant en Suisse, est compositrice, artiste sonore et musicienne. Elle s’intéresse à tout ce qui est audible, indépendamment du médium. Dans sa recherche, l’artiste explore le son comme un outil permettant de réinventer constamment notre cartographie de la réalité. Elle travaille avec des synthétiseurs modulaires analogiques, des instruments préparés et des enregistrements de terrain pour créer des compositions, des improvisations électroacoustiques multicanal, des pièces radiophoniques, des bandes son, des soundwalks ou des installations sonores dans l’espace public.
Programme de l'après-midi
Ce bloc est composé de pièces ouvertes et évolutives, avec des durées variables et avec des durées longues et/ou variables. Ces performances fonctionnent comme des conteneurs ou des environnements dans lesquels on peut entrer et sortir. Quatre performances vont prendre place dans deux espaces parallèles, sur deux étages d’un même bâtiment. Les auditeur.ices sont invités à passer d’une pièce à l’autre à leur propre rythme, comme ils le feraient, par exemple, dans un jardin.
15:00
Clara Lévy
13 Visions
13 Visions est une série de compositions créées et interprétées au violon par Clara Lévy. Elles se projettent dans un espace imaginaire faisant la rencontre entre deux compositrices, Hildegard von Bingen et Pauline Oliveros, partageant de nombreux traits musicaux communs malgré les siècles les séparant. Les deux visions fidèlement retranscrites des compositrices sont ainsi entrecoupées par un cycle de treize pièces pour violon seul.

Clara Lévy est une violoniste basée à Bruxelles. Elle développe des projets solos qui questionnent la dramaturgie de l’écoute et collabore avec des ensembles tels que Hanatsu miroir, Ictus, Nemo Ensemble, etc. Ses projets musicaux actuels sont inspirés par l’érosion, la lenteur, le microscopique et un âge moyen imaginaire.
16:30
Nur/Se performs Éliane Radigue
Σ = a = b = a + b
Σ = a = b = a + b est une œuvre expérimentale d’Eliane Radigue, utilisant deux disques vinyles conçus sur mesure. La face A et la face B peuvent être écoutées séparément ou simultanément, en synchronisation ou inversement. Également, les faces A et B du disque peuvent se combiner indéfiniment aux vitesses 78, 45, 33 ou 16.
La combinaison de ces musiques simples et de ces deux disques génère une œuvre complexe qui peut-être étirée, exploitée ou encore altérée infiniment.

Éliane Radigue est une compositrice française née en 1932. Elle est surtout connue pour ses œuvres de longue durée composées à partir des années 1970 sur bande et réalisées au moyen du synthétiseur ARP 2500. Dans ces œuvres, des changements graduels extrêmes apportés aux paramètres du synthétiseur génèrent des textures riches et organiques. En 2001, Radigue a commencé la série Occam Océan, une collection croissante d’œuvres pour musiciens acoustiques qui se construisent à partir de conversations verbales plutôt que de partitions écrites.
15:00
Maria Komarova
Krɑjïnɑ
Certains disent qu’il n’y a pas meilleure place que chez soi. D’autres espèrent qu’il existe des terres promises où des lieux n’existant que dans un fossé hors de l’espace-temps, au sein des royaumes du monde de l’ordinaire. Nous pouvons tomber dans l’un d’eux et nous trouver à la frontière entre deux néants, comme sur une côte sans terre ni eau perdue parmi les débris des deux versants. Ici les éléments deviennent des forces, et les sons des légendes. Ici, les artéfacts dansent avec les paysages offrant des indices sans faire d’énigmes. Que penseriez-vous d’une valse avec un morceau de pierre brûlé ou un câlin avec un goulot d’étranglement ?

Maria Komarova est une artiste interdisciplinaire dont la pratique se situe aux frontières des arts de la scène, de la scénographie, du son et de l’installation. En mettant en scène et en réaffectant sur le plan technique des objets banals, les œuvres de Komarova soulignent le potentiel sonore et visuel du monde non-humain. Travaillant avec le son comme médium performatif, elle développe continuellement des objets électro-acoustiques artisanaux et les laisse habiter temporairement les lieux de performances et d’installations.
16:00
Maia Urstad
Time Pockets
Time Pockets fait référence au temps libre que l’on dispose entre différentes tâches. Dans cette pièce musicale de 90 minutes, les pockets visent à offrir un moment d’écoute vers un paysage atmosphérique d’enregistrements sonores de nos environnements quotidiens. Ce sont des sons qui passent souvent inaperçus dont certains mêmes sont sur le point de devenir désuets. Enregistrements multilingues à partir d’annonces dans les trains, gares, radios ou des haut-parleurs publics; informations brèves ou instructions telles que des chiffres, les annonces de train, des instructions, des nouvelles ou des informations sur le temps et le lieu. Figurent également leurs paysages sonores environnant: Des des ondes éthérées, des interférences, des bruits mécaniques, les voies du train, des grincements, le vent ou encore le silence, comme une simple présence dans l’espace. Les matériaux sont extraits d’une sélection d’installations sonores de Maia Urstad sur les dix dernières années.
Time Pockets a été soutenu par le BEK — Bergen Centre for Electronic Arts, en Norvège.

Maia Urstad est une artiste plasticienne, compositrice et interprète qui travaille à l’intersection de l’art sonore et de l’art visuel. Elle contribue activement à la scène artistique contemporaine internationale depuis le milieu des années 80. Elle utilise principalement des matériaux sonores trouvés ainsi que des signaux radio et de télécommunications. Au cœur de ses œuvres se trouvent différents aspects du développement technologique, le paysage sonore, les traces et les récits et histoires que nous laissons derrière nous lorsque de nouvelles inventions entrent dans notre vie quotidienne, souvent en pensant aux moments où une technologie est au bord de l’obsolescence.
17:30
ASUNA
100 Keyboards
Cette live performance musicale, qui met en scène plus de 100 claviers jouets, se concentre sur le phénomène du ‘son d’interférence’. C’est à dire : une propagation complexe de sons superposés ayant la même fréquence mais avec différentes convergences d’ondes. Ainsi, de subtiles variations du ton viennent alors produire un autre phénomène sonore semblable à un motif ‘moiré’. En changeant la direction de l’écoute et/ou en se déplaçant autour des claviers, les interférences et les résonances déployées dans l’espace vont produire différents bourdonnements, boucles et rythmes avec une perception différente à chaque endroit.

ASUNA est un artiste sonore japonais qui a commencé à produire de la musique expérimentale dès son plus jeune âge à Tokyo, à la fin des années 90. Sa première œuvre majeure est une installation sonore intitulée Each Organ, qui repense le concept d’écologie. Depuis lors, il a effectué de nombreuses tournées avec ses projets 100 Toys et, plus récemment, 100 Keyboards.
20:00
Jessica Ekomane [talk]
Jessica Ekomane va animer une conférence esquissant certains de ses intérêts rythmiques récents, tels que la pratique polyrythmique de la musique pygmée, rythmes issue de l’histoire africaine, et la présence d’idées et d’artistes non-anglo-européens dans l’histoire de l’ordinateur et de la musique informatique.

Jessica Ekomane est une musicienne électronique et une artiste sonore née en France et basée à Berlin. Ses performances quadriphoniques recherchent un effet cathartique à travers l’interaction de la psychoacoustique, la perception des structures rythmiques et l’échange de bruit et de mélodie. Sa musique est fondée sur des questionnements tels que la relation entre la perception individuelle et la dynamique collective ou encore l’investigation des attentes d’écoute et de leurs racines sociétales.
20:30
Clara de Asís & Rebecca Lane
Distances Bending
Distances Bending est un processus en constante expansion, une construction distillant et reflétant des matériaux propres à chaque artiste, réagissant à un espace et l’habiter pendant plusieurs heures ou jours. Une structure temporelle qui se répète, une boucle de temps altérée par des fréquences évoluants vers le haut de manière rationnelle ; diverses flûtes présentes (dont la taille, le timbre et la forme correspondent à ces fréquences), avec l’électronique et la lumière changeante, cette composition complexe crée un espace subtil où la perception est transformée.


Clara de Asís est une compositrice-interprète qui explore le lien entre l’acoustique, la spatialité, la notation alternative et la phénoménologie de l’attention. Son travail se concentre sur la perception du son, incorporant l’électronique à des combinaisons idiosyncratiques de divers matériaux et objets trouvés. Parallèlement à sa pratique solo, elle a créé une variété d’œuvres en alliance avec d’autres artistes et dans le cadre de collaborations à long terme, notamment avec Rebecca Lane.
Rebecca Lane est une musicienne qui explore l’intonation, en se concentrant sur la just intonation étendue et les systèmes d’accordage alternatifs, ainsi que sur les aspects perceptifs et relationnels de la sonorisation de ce matériel avec d’autres personnes. Sa pratique s’appuie sur des collaborations permanentes avec des compositeurs-interprètes (tels que Catherine Lamb et Clara de Asís) et au sein de divers ensembles.
22:00
Younes Zarhoni
Polyphony
Younes Zarhoni propose une performance découlant de ses recherches autour du chant polyphonique arabe, des micro tonalités, de l’installation quadriphonique, de la poésie et des partitions graphiques.

Younes Zarhoni est un artiste basé à Bruxelles. Son travail explore l’intersection de l’art sonore et l’art visuel et se concentre sur les notions d’identité nationale, religieuse et artistique par le biais de performances de musique électronique, d’installations sonores et d’œuvres visuelles.
22:45
Mark Vernon
Time Deterred
Ayant fouillé profondément dans les archives de ses cassettes, l’archéologue sonore Mark Vernon propose une performance tetraphonique spécialement conçue avec des voix perdues, des sons déblayés, des extraits de cassettes altérées, des petits objets, des boucles et enregistrements d’extérieur. En mixant ces cassettes retrouvées et leurs voix d’un ancien temps avec ses souvenirs et ses propres enregistrements, une tapisserie de sons se tisse, brouillant et superposant différentes périodes dans ce qui pourrait être décrit comme une forme de voyage sonore dans le temps. Dans ce sifflement de l’histoire, les souvenirs magnétiques chancelants s’estompent et resurgissent, flottants comme des épaves audios sur une mer de bruit blanc.

Mark Vernon est un artiste sonore basé à Glasgow qui travaille avec des bandes découvertes et la présence acousmatique. Son travail explore les thèmes de la mémoire magnétique, de l’archéologie audio, du voyeurisme et de la nostalgie. Fervent défenseur de la radio en tant que forme d’art, il co-dirige la station de radio artistique de Glasgow, Radiophrenia. Ses projets musicaux solo ont été publiés sur des labels tels que Kye, Flaming Pines, Persistence of Sound, Entr’acte et Gagarin records.
23:30
Jung An Tagen
Utilisant les techniques de synthétisation et de sampling, Jung An Tagen construit des tableaux de variables aléatoires, des figures répétitives et des moirés polyrythmiques qui évoquent par ce biais la relation entre le corps et l’esprit. La grammaire de cette musique est déconcertante, le langage lui-même impulsif, oscillant entre composition moderne et techno ritualiste, immersion et répulsion.

‘N’adhérant qu’à peine aux syntaxes établies du rythme, de la mélodie et du timbre, Jung An Tagen semble vouloir réécrire le règlement en matière de musique électronique. Il a pris un sacré départ.’ The Wire
14:00
Will Holder & Paul Abbott
Rosmarie Waldrops ‘Lawn of Excluded Middle’
Lu par Will Holder (voix) et Paul Abbott (batterie).
Lectures improvisées de quinze minutes de trois couplets issu d’une publication sonore durative de 31 versets de Waldrop (1993).
‘Les poèmes pourraient tous être qualifiés de dialogiques, s’étendant à travers un intervalle synaptique (parfois humoristique) vers un possible “vous”’; où le potentiel de cet intervalle est très facilement contaminé par la préhension des phrases syntaxiquement correct.

Paul Abbott est musicien et batteur. Il travaille avec des tambours réels et imaginaires, des sons synthétiques, la performance et l’écriture : il explore comment les mouvements des sons, des signes et du corps cultivent mutuellement dans ce jeu musical. Les collaborations récentes et en cours incluent : XT avec Seymour Wright; XT+Anne Gillis; F.R.David, very good* avec Will Holder; images/mouvement avec Keira Greene; Rian Treanor Duo; RP Boo Trio avec XT; The Creaking Breeze Ensemble avec Nathaniel Mackey.
Will Holder publie des travaux à la fois oralement et sur papier — en tenant compte du rôle que les partitions et la notation peuvent avoir sur le corps en tant que document (parlant). Avec Alex Waterman, il a co-édité Yes But Is It Edible? La musique de Robert Ashley pour deux voix ou plus (New Documents) et est rédacteur en chef, depuis 2007, de F.R.DAVID, une revue consacrée au rôle de la lecture et de l’écriture dans les arts, copubliée par uh books et KW, Berlin.
Rosmarie Waldrop est une poétesse, romancière, traductrice, essayiste américaine ; et est co-éditeur et éditeur de Burning Deck Press. Lawn of Excluded Middle a été initialement publié en 1993 (Tender Buttons), puis dans le recueil Curves to the Apple (New Directions, 2006).
15:00
Farida Amadou, Katharina Ernst, ASUNA et Clara de Asís [durational improv]
Ce set sera diffusé en direct sur P‑Node.
Entre 15h et 18h, quatre improvisateurs.trices sont invités à jouer ensemble pendant trois heures. Le concert est proposé en tant qu’expérience ouverte, dans laquelle les interprètes sont invités à étaler et jauger leurs énergies sur une durée peu commune. Ce que nous entendrons, c’est le statut de la relation en temps réel des performeur.euses au fur et à mesure et au-delà du schéma d’un jeu d’improvisation traditionnel.

Farida Amadou est une joueuse de basse Liégeoise autodidacte concentrant sa pratique sur l’improvisation. Depuis 2014, elle a pu performer avec des musiciens tels que Linda Sharrock, Steve Noble, Karl H. Bjora, Jasper Stadhouders, Onno Govaert, Eve Risser, Morgane Carnet, Philippe Lemoine, Timothée Quost, Julien Desprez, Anil Eraslan, Mette Rasmussen, Basile Naudet, Chris Pitsiokos, Alex Ward et Thurston Moore.
L’artiste Katharina Ernst, basée à Berlin, a commencé à jouer de la batterie à l’âge de neuf ans et s’est très tôt intéressée aux structures polymétriques, étranges et chaotiques. Elle a étudié la peinture abstraite à l’Académie des beaux-arts de Vienne et a commencé simultanément à faire des tournées avec des projets de musique et des projets de performance. Dans son travail, elle transgresse les domaines de la musique, des beaux-arts et de la chorégraphie, célébrant une notion hybride du terme‘composition’.
Clara de Asís est une compositrice-interprète qui explore le lien entre l’acoustique, la spatialité, la notation alternative et la phénoménologie de l’attention. Son travail se concentre sur la perception du son, incorporant l’électronique à des combinaisons idiosyncratiques de divers matériaux et objets trouvés. Parallèlement à sa pratique solo, elle a créé une variété d’œuvres en alliance avec d’autres artistes et dans le cadre de collaborations à long terme, notamment avec Rebecca Lane.
ASUNA est un artiste sonore japonais qui a commencé à produire de la musique expérimentale dès son plus jeune âge à Tokyo, à la fin des années 90. Sa première œuvre majeure est une installation sonore intitulée Each Organ, qui remet en cause le concept d’écologie. Depuis lors, il a effectué de nombreuses tournées avec ses projets 100 Toys et, plus récemment, 100 Keyboards.
20:00
Charlemagne Palestine [@ Église du Couvent des Pères Carmes]
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Une représentation semi-rituelle de Charlemagne Palestine sur l’orgue de l’Église du Couvent des Pères Carmes.
NB : ce concert se déroule hors site, à l’Église du Couvent des Pères Carmes. Les billets pour ce concert peuvent être achetés séparément, mais l’entrée est incluse dans le billet du dimanche et le Festival Pass.

Compositeur, musicien, chaman, artiste plasticien et interprète, Charlemagne Palestine est à la fois une figure emblématique de la scène underground new-yorkaise et un artiste dont la pratique contemporaine est toujours à l’avant-garde. Il a longtemps été considéré comme un pionnier de la musique minimaliste, un mouvement auquel il ne s’est jamais vraiment identifié. Il préfère décrire sa pratique comme ‘maximaliste’ ou ‘spontanéiste’.
Oscillation Bulletin Finale Episode

𝙈𝙖𝙮 𝙢𝙖𝙣𝙮 𝙢𝙤𝙤𝙣𝙨 𝙗𝙡𝙚𝙨𝙨 𝙪𝙨 𝙖𝙗𝙪𝙣𝙙𝙖𝙣𝙩𝙡𝙮 𝙬𝙞𝙩𝙝 𝙩𝙝𝙞𝙨 𝙥𝙤𝙨𝙩-𝙤𝙨𝙘𝙞𝙡𝙡𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙝𝙖𝙯𝙚
Dear post-oscillation ::: o tempo generation,
As we’re writing this, six students from both the Université Laval Quebec and RITCS are working on their new sound pieces in the Q‑O2 HQ, creating an unsuspected pleasant sonic background for writing this last bulletin. The future waits just around the office’s corner, while at the same time the echoes of past weekend still reverberate through our heads. This fifth edition will undoubtedly stand the test of time: countless gripping performances, workshops, talks, hangouts, unsuspected gatherings, … a dream edition it has been. But what might linger on longest in our ever time-sensitive thoughts might be the micro-community we’ve been part of last weekend. A microcosmos of artists, partners (special thanks to Pieter and Maarten and the rest of the Needcompany team, Gert and the HISK crew, Père Stefano, and Charlemagne Palestine for his grandiose finale!), volunteers, interns (Sara, Marius, Han <3) and the audience that created the perfect circumstances for our celebration of sound. Time was on our side.
Head in the clouds, our hearts — the warmest,
The Oscillation Crew
2 d
Oscillation Bulletin Episode 4

Dear temporal specimen,
Is time a flat circle? Yesterday it felt more like a bouncing sphere — simultaneously droning, crackling, head-spinning on the HISK and Needcompany in the afternoon, aleatoric electronics, polyphonic chanting, audio flotsam at night. What is certain is that time has no compassion: it’s already the last day of our annual feast. But a grand finale awaits us, starting with improvised readings by Will Holder and Paul Abbott, and a concert by organ shaman Charlemagne Palestine as the icing on the cake of this final day (for which there are still some very last tickets available). In between these performances there is the durational improv set by Farida Amadou, Katharina Ernst, ASUNA and Clara de Asís, which will also be broadcast on P‑Node.
To dream away one more time at all yesterday’s splendor, please find an acrostic quiz report below (answers are artist’s names, or drinks available at the bar) :::
𝐎ur drone of the year
𝐒pellbindingly spinnin’ since 1969
𝐂hants that we need everyday
𝐈ncredible maginiary meetings between Hildegard von Bingen and Pauline Oliveros
𝐋et me please have one more of these at the MILL hangout
𝐋ate night aleatoric arrays
𝐀udio archeologist nr. 1
𝐓ime pockets FM melancholia summoner
𝐈deas we didn’t know we needed them
𝐎therworldy miniature meanderings
𝐍ot normal intonation virtuosity
(answers: ASUNA — Nur/Se performs Éliane Radigue — Younes Zarhoni — Clara Lévy — Zinnebir — Jung An Tagen — Mark Vernon — Maia Urstad — Jessica Ekomane — Maria Komarova — Clara de Asís & Rebecca Lane)
Bouncing, still,
The Oscillation Crew
Oscillation Bulletin Episode 3

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Oscillation Bulletin Episode 2

Dear dwellers of the Holocene,
The time for Oscillation ::: o tempo has arrived. A dream opening night it has been: Limpe Fuchs & Valérie Vivancos’s inimitable playfulness and textural blending, Juliet Fraser and Newton Armstrong’s virtuoso detailism of Feldman’s Three Voices, Hans-Christian Dany’s cybernetic expansions, John McCowen’s heartwrenching cyclical droning and Felix Kubin’s ever-surprising imagination, … Along with the amiable atmosphere during the intermediate and after-hangouts in the MILL hall, it will be impossible to take us off our cloud in the coming days.
Time is on our side,
The Oscillation Büro