TICKETS

Le temps fas­cine en rai­son de son omni­pré­sence : il n’y a aucun moyen de l’éviter. Comme pour toute chose aus­si ubi­quiste, on part rapi­de­ment du prin­cipe que le temps est natu­rel et non négo­ciable, mais les concepts du temps sont des construc­tions, et ces construc­tions dépendent for­te­ment de réa­li­tés sociales et tech­no­lo­giques. De prime abord, la nature du temps est linéaire. Dans la tra­di­tion kan­tienne, le future devient pré­sent puis pas­sé, et il n’y a pas de retour en arrière pos­sible. Mais d’autres concepts sont envi­sa­geables. Le temps peut tout aus­si bien être simul­ta­né, mul­ti­di­men­sion­nel ou réver­sible. Le temps per­met d’or­don­ner les évé­ne­ments les uns par rap­port aux autres de manière non linéaire, et comme le son est un phé­no­mène basé sur la tem­po­ra­li­té, ces pos­si­bi­li­tés condi­tionnent fon­da­men­ta­le­ment la créa­tion musi­cale. Le son et la musique offrent un espace où les aspects de cette matière autre­ment fugace peuvent être ren­dus tan­gibles, où nous pou­vons expé­ri­men­ter ses nom­breuses facettes et approches pos­sibles.

Le son et la musique peuvent abo­lir l’au­to­ri­té du temps de l’horloge, en nous entraî­nant par exemple dans une syn­chro­nie par­ta­gée où le social prend le des­sus, ou au contraire, en offrant un espace où l’in­di­vi­du peut se décon­nec­ter et voya­ger dans le temps, dans la mémoire ou dans des ave­nirs incon­nus. La musique crée un lien spé­cial et momen­ta­né entre les musi­ciens et le public lorsque les audi­teurs entrent dans l’es­pace temps d’au­trui sans néces­sai­re­ment en connaître préa­la­ble­ment ses dimen­sions.

Les quatre jours d’Oscillation 2023 pro­po­se­ront dif­fé­rents cadres pour explo­rer ces consi­dé­ra­tions. Jour après jour, l’accent sera mis sur des aspects tels que le dépla­ce­ment dans le temps par la mémoire ou l’anticipation ; les ins­tru­ments struc­tu­rants du temps comme le rythme, le geste, la pul­sa­tion, la répé­ti­tion ou le silence ; la simul­ta­néi­té tem­po­relle dans laquelle l’auditeur peut navi­guer ; et l’expérience tem­po­relle sub­jec­tive de l’improvisation qui s’appuie for­te­ment sur la rela­tion­na­li­té.

Oscillation ::: o tem­po est héber­gé par MILL (Needcompany) et HISK, Bruxelles.

FESTIVAL SPECIALS

Festival reader

Avec des textes de Michel Siffre, Jürg Frey, Margaret Tait, Catherine Christer Hennix, ASUNA, Mansur Al-Hallaj, Ursula K. Le Guin, Clarice Lispector, Hildegard of Bingen and Huw Lemmey, Clara Lévy, George Woodcock, Rebecca Solnit, Hazrat Inayat Khan, Hito Steyerl et Anna Tsing.

21 Tracks for the 21st Century by Jessica Ekomane

Une play­list de sons, de chan­sons et de mor­ceaux de musique qui don­ne­ront aux audi­teurs les outils néces­saires pour abor­der ce qu’il reste de ce jeune siècle.

26.04
Persis Bekkering — Reading Group

Entrée gra­tuite sur ins­crip­tion — textes en anglais — pas de pré­pa­ra­tion requise / 19:00 — 21:30 @ Q‑O2

Le temps linéaire n’est qu’une construc­tion — il est poli­tique, his­to­rique et colo­nial. Le temps linéaire peut être divi­sé, contrô­lé et gou­ver­né. Cela signi­fie qu’il peut aus­si se bri­ser. Dans ce groupe de lec­ture, nous allons étu­dier col­lec­ti­ve­ment deux textes très dif­fé­rents qui portent un regard cri­tique sur la période Western — et dans ce qui figure dans son sillage : la pro­gres­sion musi­cale et nar­ra­tive de Rasheeda Philips, Dismanting the Master Clock (2016) extrait du fan­zine Black Quantum Futurism, et le texte de Simon Reynolds, The Hardcore Continuum #1: Hardcore Rave, sur le para­dig­ma­tique main­te­nant’ de la tech­no hard­core et de la culture rave. Pris ensemble, ces textes fas­ci­nants sub­vertent et déforment une accep­ta­tion aveugle du temps, le reliant à une cri­tique de l’histoire, et de la moder­ni­té dans l’histoire vue comme le progrès.

Persis Bekkering est une écri­vaine vivant actuel­le­ment à Bruxelles. Elle est l’auteur de romans, d’essais, de cri­tiques d’art et de livrets, ensei­gnant l’écriture créa­tive à l’ArtEZ à Arnhem (NL), et étu­die la philosophie.

28.04
Nur/Se — What do you expect from a DJ mix?

Inscription requise — en anglais— capa­cité: 6 — pas de connais­sances à anti­ci­per / 14:00 — 16:00 @ Q‑O2

Sans doute que le DJing n’en est pas encore à son apo­gée; de plus en plus tech­nique et média­ti­que­ment acces­sible, mais qu’en est-il réel­le­ment? Lors de ce work­shop, nous allons prendre le temps d’échanger autour de nos attentes quand nous explo­rons ou cli­quons sur dif­fé­rentes pla­te­formes pour voir/​entendre un mix DJ.

Cet ate­lier por­te­ra sur les connais­sances et les échanges tech­niques.
Essais et erreurs seront le mode de tra­vail pour explo­rer et gérer des outils numé­riques tels que CDJ, Recordbox, Traktor, et les outils péri­phé­riques de la table de mixage et le sound system.

Roberta Miss aka Nur/​Se pos­sède une longue et ample expé­rience dans le domaine du son et du mix en par­ti­ci­pant à des évé­ne­ments et fes­ti­vals depuis 2000. Ses DJ sets sont construits à tra­vers un laye­ring de sons et de pistes, où clar­té et confu­sion, lour­deur et légè­re­té, cou­leur et obs­cu­ri­té inter­agissent, créant de ce fait des nar­ra­tions ou his­toires abs­traites que ce soit dédié à la piste de danse ou pour des écoutes plus intimes comme avec des dif­fu­sions radio.

Roberta Miss vit et tra­vaille à Bruxelles où elle est éga­le­ment membre fon­da­trice de Poxcat, un col­lec­tif à voca­tion fémi­niste, visant à pro­mou­voir les DJs et musi­ciennes à tra­vers l’organisation de soi­rées et d’émissions de radio men­suelles sur Radio Vacarme.

29.04
Katharina Ernst — The Transformative Quality of Polyrhythms

Inscription requise — en anglais — capa­ci­té : 17 per­sonnes — Pas de connais­sances à anti­ci­per / 10:00 — 13:00 @ Q‑O2

Le terme poly­ryth­mie désigne une situa­tion musi­cale où dif­fé­rents rythmes sont joués sur la même struc­ture, ceci créant un pay­sage sonore très diver­si­fié. En contraste avec la plu­part des musiques occi­den­tales popu­laires toutes se réfé­rant à une grille de 4 temps, les poly­rythmes se che­vauchent, divergent et per­mettent l’ouverture à de nou­veaux espaces et mou­ve­ments du corps et de l’esprit. L’atelier vise à entrer en contact avec la nature de ces poly­rythmes en écou­tant de la musique poly­ryth­mique, en dis­cu­tant des dif­fé­rents aspects de la poly­ryth­mique en géné­ral et, sur­tout, en les explo­rant et en les pra­ti­quant ensemble, indi­vi­duel­le­ment et en groupe.

L’artiste Katharina Ernst, basée à Berlin, a com­men­cé à jouer de la bat­te­rie à l’âge de neuf ans et s’est très tôt inté­res­sée aux struc­tures poly­mé­triques, étranges et chao­tiques. Elle a étu­dié la pein­ture abs­traite à l’Académie des beaux-arts de Vienne et a com­men­cé simul­ta­né­ment à faire des tour­nées avec des pro­jets de musique et des pro­jets de per­for­mance. Dans son tra­vail, elle trans­gresse les domaines de la musique, des beaux-arts et de la cho­ré­gra­phie, célé­brant une notion hybride du terme​‘com­po­si­tion’.

30.04
Valérie Vivancos — Scoring Time

Inscription requise - en anglais — capa­ci­té : 12 per­sonnes — Pratique artis­tique (ou études) recom­man­dée / 10:00 — 13:00 @ Q‑O2

Ce work­shop diri­gé par Valérie Vivancos s’adresse aux musicien.nes, aux artistes sonores et aux impro­vi­sa­teurs intéressé.es par les par­ti­tions alter­na­tives afin d’élargir la por­tée des struc­tures musi­cales. Averti par les dif­fé­rentes dis­ci­plines que sont l’art de la per­for­mance, la danse, l’écriture et l’improvisation, les par­ti­ci­pants vont tra­vailler en petits groupes pour déve­lop­per des par­ti­tions visuelles, vocales et tex­tuelles concen­trées sur le temps.

Valérie Vivancos crée des pay­sages sonores immer­sifs et concrets. Actuellement basée à Paris après onze ans dans l’un­der­ground anglo-saxon, elle se pro­duit dans des salles, fes­ti­vals et évé­ne­ments artis­tiques inter­na­tio­naux et col­la­bore avec des artistes comme Carl Stone, Kamilya Jubran et Limpe Fuchs.

19:00
Limpe Fuchs & Valérie Vivancos

Valérie Vivancos & Limpe Fuchs ont éla­bo­ré des séries d’expériences musi­cales fusion­nant musique concrète, étude du rythme et impro­vi­sa­tion ; celles-ci adap­tées à leur pra­tiques res­pec­tives et à celles de leurs ins­tru­ments qui sont les per­cus­sions, l’élec­tro­nique, la voix et l’utilisation d’objets. Leurs recherches et leurs per­for­mances sont basées sur l’écoute atten­tive voire active afin de déclen­cher la créa­tion de nou­veaux gestes et sonorités.

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© Gerome Blanchard

Depuis des décen­nies, Limpe Fuchs est l’une des artistes sonores les plus ima­gi­na­tives de la scène inter­na­tio­nale de la musique expé­ri­men­tale. Après avoir étu­dié le pia­no, le vio­lon et la per­cus­sion à Munich, elle joue aujourd’­hui sur une col­lec­tion d’ins­tru­ments fabri­qués à par­tir de maté­riaux en bronze, en gra­nit et en bois dur, avec un enga­ge­ment en temps réel dans l’é­co­lo­gie de l’es­pace à dis­po­si­tion.

Valérie Vivancos
 crée des pay­sages sonores immer­sifs et concrets. Actuellement basée à Paris après onze ans dans l’un­der­ground anglo-saxon, elle se pro­duit dans des salles, fes­ti­vals et évé­ne­ments artis­tiques inter­na­tio­naux et col­la­bore avec des artistes comme Carl Stone, Kamilya Jubran et Limpe Fuchs.

19:45
Juliet Fraser & Newton Armstrong perform Morton Feldman

Three Voices

Three Voices
a été com­po­sé peu après la mort d’un des amis proches de Morton Feldman, le peintre Philip Guston, et réunit des frag­ments d’un poème de Frank O’Hara, qui mou­rut quelques années plus tôt. Le com­po­si­teur décrit ain­si les haut-par­leurs sur scène comme des pierres tom­bales’, les voix de ses deux amis qui conversent créant alors un étrange mélange entre la vie et la mort. Accompagné d’un sen­ti­ment suc­cinct d’angoisse exis­ten­tielle, nous tour­nons alors, sus­pen­dus, comme au-delà du temps et de l’espace.

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La sopra­no Juliet Fraser est spé­cia­li­sée dans les fron­tières sinueuses de la musique clas­sique contem­po­raine. Elle se pro­duit régu­liè­re­ment en tant que soliste avec des ensembles tels que Musikfabrik, Klangforum Wien, Ensemble Modern, Talea et Quatuor Bozzini, et en duo avec le pia­niste Mark Knoop. Juliet est la direc­trice artis­tique du fes­ti­val eaves­drop­ping à Londres et co-direc­trice de all that dust, un petit label indé­pen­dant pour la musique nou­velle.

Newton Armstrong
est un com­po­si­teur, artiste inter­prète de musique élec­tro­nique et fabrique occa­sion­nel­le­ment des ins­tru­ments de musique élec­tro­niques. Une grande par­tie de son tra­vail se concentre sur les formes de créa­tion musi­cale qui émergent des inter­ac­tions com­po­sées entre les per­sonnes, les tech­no­lo­gies et leurs environnements.

- break -

21:15
Hans-Christian Dany [talk]

Ode to Routine (Against the Project as a Tool of Control)

Plus je consi­dère ce que je fais comme dénué de sens, moins je m’efforce de le jus­ti­fier en répon­dant aux mau­vaises ques­tions. Devenir ce nain insi­gni­fiant’ c’est pou­voir filer entre les mailles, en des­sous de l’autorité du lan­gage qui ques­tionne mes valeurs. Se diluer super­fi­ciel­le­ment c’est se per­mettre de deve­nir l’un ou l’une des nombreu.ses à gran­dir comme tel. Une confé­rence sur les stra­té­gies cyber­né­tiques dans le domaine de l’art en une pré­sence régu­lée par les dyna­miques post-poli­tiques cybernétiques.

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Hans-Christian Dany vit à Hambourg et écrit le matin. Parfois, cela se trans­forme en livres comme : Speed, Morgen werde ich Idiot ou le pro­chain No Dandy. No Fun. Looking good while things fall apart.

21:45
John McCowen

Duration

Le model est ici celui de l’expansion et du retour : De la note à la matière et inver­se­ment. La limite d’immobilité’ qui s’établit comme une piste dans l’espace’ est sou­te­nue par la per­for­ma­ti­vi­té de l’artiste, en des ten­sions figu­ra­tives entre ampli­fi­ca­tion et rétrac­ta­tion. C’est la répé­ti­tion accen­tuée par la mal­léa­bi­li­té de l’instant musi­cal dans sa forme propre. La réité­ra­tion sou­met une véri­té notable, en conclu­sion : tant que sub­siste la même ligne d’immobilité’, il y a tou­jours une nou­velle action’.

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John McCowen est un compositeur/​clarinettiste qui se foca­lise sur l’ex­ten­sion des pos­si­bi­li­tés de la cla­ri­nette. Son tra­vail a été décrit par le New Yorker comme l’é­qui­valent sonore de la vie micro­sco­pique, vue sur une dia­po­si­tive’ et par The Wire comme une démons­tra­tion éton­nante de son pur et de volon­té humaine.’ L’approche mul­ti­pho­nique de John englobe les bour­don­ne­ments, les sons dif­fé­ren­tiels et bat­te­ments har­mo­niques
comme moyen d’ex­traire le poten­tiel com­po­si­tion­nel d’une source sonore acoustique.

22:45
Felix Kubin

Un spec­tacle vivant fon­dé sur d’amples par­ti­tions et des­sins trans­for­més en son à l’aide d’un sys­tème de pro­jec­tion spé­cia­le­ment conçu et retrans­mis sur un écran. En bonus track, Kubin va inter­pré­ter Jane B ertrinkt mit den Pferden (Jane B se noie avec les che­vaux), un hom­mage brui­tiste à Jane Birkin, s’ap­puyant sur une boucle d’une des chan­sons de la chanteuse.

VA FALL FELLOWS 2022 179

Felix Kubin est un com­po­si­teur, créa­teur de pièces radio­pho­niques, artiste de per­for­mance et mul­ti­mé­dia, et cura­teur. Amoureux de l’époque des enre­gis­tre­ments ama­teurs domes­tiques (il a com­men­cé à com­po­ser de la musique élec­tro­nique 4 pistes à l’âge de 12 ans), sa pra­tique s’articulent aujourd’hui autour de la pop futu­riste, de l’électro acous­tique et cham­ber orches­tra, de l’art radio­pho­nique, des lec­tures per­for­mées et de l’écriture.

19:00
Felix Kubin [live radio play]

Phantom Frequencies

Les enre­gis­tre­ments de ce pro­gramme semblent dou­teux. Ils ont été faits invo­lon­tai­re­ment ou se sont pro­duits sans aucune inter­ven­tion humaine. Certains d’entre eux – comme les inter­fé­rences élec­tro­ma­gné­tiques – peuvent être expli­qués scien­ti­fi­que­ment, d’autres non. Ce qui les relie tous, c’est leur appa­rence inat­ten­due. Ces sons ont émer­gé du néant – comme des fan­tômes. Ils se sont mani­fes­tés sur de vieilles bandes, des chaînes de strea­ming, des disques durs per­tur­bés et du maté­riel de stu­dio cas­sé, des enre­gis­tre­ments joués à la mau­vaise vitesse ou acci­den­tel­le­ment conta­mi­nés par des inter­fé­rences de signal externe.

Felix Schlafwandler Bergwerk by Marie Losier
© Marie Losier

Felix Kubin est un com­po­si­teur, créa­teur de pièces radio­pho­niques, artiste de per­for­mance et mul­ti­mé­dia, et cura­teur. Amoureux de l’époque des enre­gis­tre­ments ama­teurs domes­tiques (il a com­men­cé à com­po­ser de la musique élec­tro­nique 4 pistes à l’âge de 12 ans), sa pra­tique s’articulent aujourd’hui autour de la pop futu­riste, de l’électro acous­tique et cham­ber orches­tra, de l’art radio­pho­nique, des lec­tures per­for­mées et de l’écriture.

19:30
Marija Rasa

Une accu­mu­la­tion de sons qui nous plonge dans la réserve de Kintai en Lituanie. En plus des gestes déjà enco­dés dans des enre­gis­tre­ments qui contiennent des cré­pi­te­ments, des gar­gouille­ments d’eau, etc ; De nou­veaux sons sont éla­bo­rés par une approche de la micro-édi­tion dans le temps et l’espace, les sons qua­dri­pho­niques’. Peu à peu, les spectres des enre­gis­tre­ments com­mencent à agir comme des média­teurs au tra­vers de douces har­mo­nies, de bruit et de voix, nous plon­geant en immer­sion dans un pay­sage sonore vivant et non identifiable.

Marija Rasa kintai kitaip copy

Née en Lituanie, vivant à Bruxelles, la musi­cienne et artiste sonore Marija Rasa explore la spa­tia­li­té, la tex­ture et la fra­gi­li­té du son. Dans ses com­po­si­tions mul­ti­ca­nales, elle sculpte avec soin des pay­sages sonores fic­tifs à par­tir de bruits déli­cats, d’har­mo­nies, d’en­re­gis­tre­ments de ter­rain dans des lieux calmes et de voix, assem­blés avec soin selon une approche de micro-montage.

20:00
Jessica Ekomane

Jessica Ekomane fait la repré­sen­ta­tion d’une pièce musi­cale non titrée ayant pour but de ryth­mer la per­cep­tion de l’espace en uti­li­sant des formes d’ondes simples comme prin­ci­pal maté­riau sonore. De ce fait, ce set explore la per­cep­tion d’élé­ments sépa­rés ayant une signi­fi­ca­tion for­melle alors qu’ils forment un tout, trans­for­mant l’ajout d’éléments sonores sta­tiques simples en struc­tures ryth­miques et har­mo­niques complexes.

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© Camille Blake

Jessica Ekomane est une musi­cienne élec­tro­nique et une artiste sonore née en France et basée à Berlin. Ses per­for­mances qua­dri­pho­niques recherchent un effet cathar­tique à tra­vers l’in­te­rac­tion de la psy­choa­cous­tique, la per­cep­tion des struc­tures ryth­miques et l’é­change de bruit et de mélo­die. Sa musique est fon­dée sur des ques­tion­ne­ments tels que la rela­tion entre la per­cep­tion indi­vi­duelle et la dyna­mique col­lec­tive ou encore l’in­ves­ti­ga­tion des attentes d’é­coute et de leurs racines sociétales.

- break -

21:00
Katharina Ernst

Le Temps

En fran­çais, le temps signi­fie à la fois la météo et la tem­po­ra­li­té. Ici, les nuages appa­raissent sur la pochette du disque comme des signes de chan­ge­ment et de trans­for­ma­tion. Les styles clas­siques du jeu de la bat­te­rie sont accom­pa­gnés par l’utilisation de baguettes et d’ins­tru­ments tra­di­tion­nels coréens. L’accent est mis ici sur l’utilisation mul­tiple de seule­ment quelques objets, célé­brant l’abondance de sim­pli­ci­té dans un contexte où les com­po­si­tions des solos à la bat­te­rie deviennent plus complexes.

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L’artiste Katharina Ernst, basée à Berlin, a com­men­cé à jouer de la bat­te­rie à l’âge de neuf ans et s’est très tôt inté­res­sée aux struc­tures poly­mé­triques, étranges et chao­tiques. Elle a étu­dié la pein­ture abs­traite à l’Académie des beaux-arts de Vienne et a com­men­cé simul­ta­né­ment à faire des tour­nées avec des pro­jets de musique et des pro­jets de per­for­mance. Dans son tra­vail, elle trans­gresse les domaines de la musique, des beaux-arts et de la cho­ré­gra­phie, célé­brant une notion hybride du terme com­po­si­tion’.

21:45
Ameel Brecht

Une per­for­mance en deux par­ties : Au tra­vers de thèmes jouer par une man­do­line et un har­mo­nium, Ameel Brecht explore dans la pre­mière per­for­mance com­ment la mémoire et la per­cep­tion du temps inter­agissent et s’in­fluencent entre eux. La seconde par­tie s’in­té­resse au som­meil comme unique ter­rain de dis­so­cia­tion, d’a­lié­na­tion du temps et à la vulnérabilité.

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© Laurent Orseau

Ameel Brecht est un com­po­si­teur et musi­cien expé­ri­men­tal qui explore sa pas­sion pour les accords et réso­nances éso­té­riques au tra­vers d’une varié­té d’ins­tru­ments à cordes tels que la man­do­line en acier, la gui­tare et le vio­lone. Il est éga­le­ment le fon­da­teur de Razen, un pro­jet musi­cal qu’il a lan­cé pen­dant ses études au Conservatoire royal de Bruxelles.

22:45
Olga Kokcharova

Mixotricha Paradoxa

Pour buchla 200e et field recor­dings. Guidé·es par les mains d’une orfèvre, nous plon­geons dans l’hu­mus autom­nal à che­val sur nos pau­pières mi-closes. Gargouillement, gré­sille­ments, Kokhlias nous pro­mène du figu­ra­tif à l’abs­trait, entre four­mi­lière et syn­thèse modu­laire, du déluge inté­rieur à l’é­clair­cie électrique. 

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© Johannes Berger

Olga Kokcharova, née en Sibérie et rési­dant en Suisse, est com­po­si­trice, artiste sonore et musi­cienne. Elle s’in­té­resse à tout ce qui est audible, indé­pen­dam­ment du médium. Dans sa recherche, l’ar­tiste explore le son comme un outil per­met­tant de réin­ven­ter constam­ment notre car­to­gra­phie de la réa­li­té. Elle tra­vaille avec des syn­thé­ti­seurs modu­laires ana­lo­giques, des ins­tru­ments pré­pa­rés et des enre­gis­tre­ments de ter­rain pour créer des com­po­si­tions, des impro­vi­sa­tions élec­troa­cous­tiques mul­ti­ca­nal, des pièces radio­pho­niques, des bandes son, des sound­walks ou des ins­tal­la­tions sonores dans l’es­pace public.

Programme de l'après-midi

Ce bloc est com­po­sé de pièces ouvertes et évo­lu­tives, avec des durées variables et avec des durées longues et/​ou variables. Ces per­for­mances fonc­tionnent comme des conte­neurs ou des envi­ron­ne­ments dans les­quels on peut entrer et sor­tir. Quatre per­for­mances vont prendre place dans deux espaces paral­lèles, sur deux étages d’un même bâti­ment. Les auditeur.ices sont invi­tés à pas­ser d’une pièce à l’autre à leur propre rythme, comme ils le feraient, par exemple, dans un jardin.

Room 1 [MILL]

15:00
Clara Lévy

13 Visions

13 Visions est une série de com­po­si­tions créées et inter­pré­tées au vio­lon par Clara Lévy. Elles se pro­jettent dans un espace ima­gi­naire fai­sant la ren­contre entre deux com­po­si­trices, Hildegard von Bingen et Pauline Oliveros, par­ta­geant de nom­breux traits musi­caux com­muns mal­gré les siècles les sépa­rant. Les deux visions fidè­le­ment retrans­crites des com­po­si­trices sont ain­si entre­cou­pées par un cycle de treize pièces pour vio­lon seul.

Clara Levy Portrait2
© Dimitri Djuric

Clara Lévy est une vio­lo­niste basée à Bruxelles. Elle déve­loppe des pro­jets solos qui ques­tionnent la dra­ma­tur­gie de l’é­coute et col­la­bore avec des ensembles tels que Hanatsu miroir, Ictus, Nemo Ensemble, etc. Ses pro­jets musi­caux actuels sont ins­pi­rés par l’é­ro­sion, la len­teur, le micro­sco­pique et un âge moyen imaginaire.

16:30
Nur/Se performs Éliane Radigue

Σ = a = b = a + b

Σ = a = b = a + b
est une œuvre expé­ri­men­tale d’Eliane Radigue, uti­li­sant deux disques vinyles conçus sur mesure. La face A et la face B peuvent être écou­tées sépa­ré­ment ou simul­ta­né­ment, en syn­chro­ni­sa­tion ou inver­se­ment. Également, les faces A et B du disque peuvent se com­bi­ner indé­fi­ni­ment aux vitesses 78, 45, 33 ou 16.

La com­bi­nai­son de ces musiques simples et de ces deux disques génère une œuvre com­plexe qui peut-être éti­rée, exploi­tée ou encore alté­rée infiniment.

Scan 30 copy

Éliane Radigue est une com­po­si­trice fran­çaise née en 1932. Elle est sur­tout connue pour ses œuvres de longue durée com­po­sées à par­tir des années 1970 sur bande et réa­li­sées au moyen du syn­thé­ti­seur ARP 2500. Dans ces œuvres, des chan­ge­ments gra­duels extrêmes appor­tés aux para­mètres du syn­thé­ti­seur génèrent des tex­tures riches et orga­niques. En 2001, Radigue a com­men­cé la série Occam Océan, une col­lec­tion crois­sante d’œuvres pour musi­ciens acous­tiques qui se construisent à par­tir de conver­sa­tions ver­bales plu­tôt que de par­ti­tions écrites.

Room 2 [HISK]

15:00
Maria Komarova

Krɑjïnɑ

Certains disent qu’il n’y a pas meilleure place que chez soi. D’autres espèrent qu’il existe des terres pro­mises où des lieux n’existant que dans un fos­sé hors de l’espace-temps, au sein des royaumes du monde de l’ordinaire. Nous pou­vons tom­ber dans l’un d’eux et nous trou­ver à la fron­tière entre deux néants, comme sur une côte sans terre ni eau per­due par­mi les débris des deux ver­sants. Ici les élé­ments deviennent des forces, et les sons des légendes. Ici, les arté­facts dansent avec les pay­sages offrant des indices sans faire d’énigmes. Que pen­se­riez-vous d’une valse avec un mor­ceau de pierre brû­lé ou un câlin avec un gou­lot d’étranglement ?

C Vera Marmelo
© Vera Marmelo

Maria Komarova est une artiste inter­dis­ci­pli­naire dont la pra­tique se situe aux fron­tières des arts de la scène, de la scé­no­gra­phie, du son et de l’ins­tal­la­tion. En met­tant en scène et en réaf­fec­tant sur le plan tech­nique des objets banals, les œuvres de Komarova sou­lignent le poten­tiel sonore et visuel du monde non-humain. Travaillant avec le son comme médium per­for­ma­tif, elle déve­loppe conti­nuel­le­ment des objets élec­tro-acous­tiques arti­sa­naux et les laisse habi­ter tem­po­rai­re­ment les lieux de per­for­mances et d’installations.

16:00
Maia Urstad

Time Pockets

Time Pocket
s fait réfé­rence au temps libre que l’on dis­pose entre dif­fé­rentes tâches. Dans cette pièce musi­cale de 90 minutes, les pockets visent à offrir un moment d’écoute vers un pay­sage atmo­sphé­rique d’enregistrements sonores de nos envi­ron­ne­ments quo­ti­diens. Ce sont des sons qui passent sou­vent inaper­çus dont cer­tains mêmes sont sur le point de deve­nir désuets. Enregistrements mul­ti­lingues à par­tir d’annonces dans les trains, gares, radios ou des haut-par­leurs publics; infor­ma­tions brèves ou ins­truc­tions telles que des chiffres, les annonces de train, des ins­truc­tions, des nou­velles ou des infor­ma­tions sur le temps et le lieu. Figurent éga­le­ment leurs pay­sages sonores envi­ron­nant: Des des ondes éthé­rées, des inter­fé­rences, des bruits méca­niques, les voies du train, des grin­ce­ments, le vent ou encore le silence, comme une simple pré­sence dans l’espace. Les maté­riaux sont extraits d’une sélec­tion d’installations sonores de Maia Urstad sur les dix der­nières années.

Time Pockets a été sou­te­nu par le BEK — Bergen Centre for Electronic Arts, en Norvège.

3 Maia Urstad photo Sharon Bailey
© Sharon Bailey

Maia Urstad est une artiste plas­ti­cienne, com­po­si­trice et inter­prète qui tra­vaille à l’in­ter­sec­tion de l’art sonore et de l’art visuel. Elle contri­bue acti­ve­ment à la scène artis­tique contem­po­raine inter­na­tio­nale depuis le milieu des années 80. Elle uti­lise prin­ci­pa­le­ment des maté­riaux sonores trou­vés ain­si que des signaux radio et de télé­com­mu­ni­ca­tions. Au cœur de ses œuvres se trouvent dif­fé­rents aspects du déve­lop­pe­ment tech­no­lo­gique, le pay­sage sonore, les traces et les récits et his­toires que nous lais­sons der­rière nous lorsque de nou­velles inven­tions entrent dans notre vie quo­ti­dienne, sou­vent en pen­sant aux moments où une tech­no­lo­gie est au bord de l’obsolescence.

17:30
ASUNA

100 Keyboards

Cette live per­for­mance musi­cale, qui met en scène plus de 100 cla­viers jouets, se concentre sur le phé­no­mène du son d’in­ter­fé­rence’. C’est à dire : une pro­pa­ga­tion com­plexe de sons super­po­sés ayant la même fré­quence mais avec dif­fé­rentes conver­gences d’ondes. Ainsi, de sub­tiles varia­tions du ton viennent alors pro­duire un autre phé­no­mène sonore sem­blable à un motif moi­ré’. En chan­geant la direc­tion de l’écoute et/​ou en se dépla­çant autour des cla­viers, les inter­fé­rences et les réso­nances déployées dans l’espace vont pro­duire dif­fé­rents bour­don­ne­ments, boucles et rythmes avec une per­cep­tion dif­fé­rente à chaque endroit.

ASUNA 100 Keyboards 17 photo credit by Julieta Cervantes
© Julieta Cervantes

ASUNA est un artiste sonore japo­nais qui a com­men­cé à pro­duire de la musique expé­ri­men­tale dès son plus jeune âge à Tokyo, à la fin des années 90. Sa pre­mière œuvre majeure est une ins­tal­la­tion sonore inti­tu­lée Each Organ, qui repense le concept d’é­co­lo­gie. Depuis lors, il a effec­tué de nom­breuses tour­nées avec ses pro­jets 100 Toys et, plus récem­ment, 100 Keyboards.

Programme du soir

20:00
Jessica Ekomane [talk]

Jessica Ekomane va ani­mer une confé­rence esquis­sant cer­tains de ses inté­rêts ryth­miques récents, tels que la pra­tique poly­ryth­mique de la musique pyg­mée, rythmes issue de l’histoire afri­caine, et la pré­sence d’idées et d’artistes non-anglo-euro­péens dans l’histoire de l’ordinateur et de la musique informatique.

Photo04 Copyright Silje Nes
© Silje Nes

Jessica Ekomane est une musi­cienne élec­tro­nique et une artiste sonore née en France et basée à Berlin. Ses per­for­mances qua­dri­pho­niques recherchent un effet cathar­tique à tra­vers l’in­te­rac­tion de la psy­choa­cous­tique, la per­cep­tion des struc­tures ryth­miques et l’é­change de bruit et de mélo­die. Sa musique est fon­dée sur des ques­tion­ne­ments tels que la rela­tion entre la per­cep­tion indi­vi­duelle et la dyna­mique col­lec­tive ou encore l’in­ves­ti­ga­tion des attentes d’é­coute et de leurs racines sociétales.

20:30
Clara de Asís & Rebecca Lane

Distances Bending

Distances Bending
est un pro­ces­sus en constante expan­sion, une construc­tion dis­til­lant et reflé­tant des maté­riaux propres à chaque artiste, réagis­sant à un espace et l’ha­bi­ter pen­dant plu­sieurs heures ou jours. Une struc­ture tem­po­relle qui se répète, une boucle de temps alté­rée par des fré­quences évo­luants vers le haut de manière ration­nelle ; diverses flûtes pré­sentes (dont la taille, le timbre et la forme cor­res­pondent à ces fré­quences), avec l’électronique et la lumière chan­geante, cette com­po­si­tion com­plexe crée un espace sub­til où la per­cep­tion est transformée.

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Clara de Asís est une com­po­si­trice-inter­prète qui explore le lien entre l’a­cous­tique, la spa­tia­li­té, la nota­tion alter­na­tive et la phé­no­mé­no­lo­gie de l’at­ten­tion. Son tra­vail se concentre sur la per­cep­tion du son, incor­po­rant l’élec­tro­nique à des com­bi­nai­sons idio­syn­cra­tiques de divers maté­riaux et objets trou­vés. Parallèlement à sa pra­tique solo, elle a créé une varié­té d’œuvres en alliance avec d’autres artistes et dans le cadre de col­la­bo­ra­tions à long terme, notam­ment avec Rebecca Lane.

Rebecca Lane est une musi­cienne qui explore l’in­to­na­tion, en se concen­trant sur la just into­na­tion éten­due et les sys­tèmes d’ac­cor­dage alter­na­tifs, ain­si que sur les aspects per­cep­tifs et rela­tion­nels de la sono­ri­sa­tion de ce maté­riel avec d’autres per­sonnes. Sa pra­tique s’ap­puie sur des col­la­bo­ra­tions per­ma­nentes avec des com­po­si­teurs-inter­prètes (tels que Catherine Lamb et Clara de Asís) et au sein de divers ensembles. 

22:00
Younes Zarhoni

Polyphony

Younes Zarhoni pro­pose une per­for­mance décou­lant de ses recherches autour du chant poly­pho­nique arabe, des micro tona­li­tés, de l’installation qua­dri­pho­nique, de la poé­sie et des par­ti­tions graphiques.

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Younes Zarhoni est un artiste basé à Bruxelles. Son tra­vail explore l’in­ter­sec­tion de l’art sonore et l’art visuel et se concentre sur les notions d’i­den­ti­té natio­nale, reli­gieuse et artis­tique par le biais de per­for­mances de musique élec­tro­nique, d’ins­tal­la­tions sonores et d’œuvres visuelles.

22:45
Mark Vernon

Time Deterred

Ayant fouillé pro­fon­dé­ment dans les archives de ses cas­settes, l’archéologue sonore Mark Vernon pro­pose une per­for­mance tetra­pho­nique spé­cia­le­ment conçue avec des voix per­dues, des sons déblayés, des extraits de cas­settes alté­rées, des petits objets, des boucles et enre­gis­tre­ments d’extérieur. En mixant ces cas­settes retrou­vées et leurs voix d’un ancien temps avec ses sou­ve­nirs et ses propres enre­gis­tre­ments, une tapis­se­rie de sons se tisse, brouillant et super­po­sant dif­fé­rentes périodes dans ce qui pour­rait être décrit comme une forme de voyage sonore dans le temps. Dans ce sif­fle­ment de l’histoire, les sou­ve­nirs magné­tiques chan­ce­lants s’estompent et resur­gissent, flot­tants comme des épaves audios sur une mer de bruit blanc.

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Mark Vernon est un artiste sonore basé à Glasgow qui tra­vaille avec des bandes décou­vertes et la pré­sence acous­ma­tique. Son tra­vail explore les thèmes de la mémoire magné­tique, de l’ar­chéo­lo­gie audio, du voyeu­risme et de la nos­tal­gie. Fervent défen­seur de la radio en tant que forme d’art, il co-dirige la sta­tion de radio artis­tique de Glasgow, Radiophrenia. Ses pro­jets musi­caux solo ont été publiés sur des labels tels que Kye, Flaming Pines, Persistence of Sound, Entr’acte et Gagarin records.

23:30
Jung An Tagen

Utilisant les tech­niques de syn­thé­ti­sa­tion et de sam­pling, Jung An Tagen construit des tableaux de variables aléa­toires, des figures répé­ti­tives et des moi­rés poly­ryth­miques qui évoquent par ce biais la rela­tion entre le corps et l’esprit. La gram­maire de cette musique est décon­cer­tante, le lan­gage lui-même impul­sif, oscil­lant entre com­po­si­tion moderne et tech­no ritua­liste, immer­sion et répulsion.

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N’adhérant qu’à peine aux syn­taxes éta­blies du rythme, de la mélo­die et du timbre, Jung An Tagen semble vou­loir réécrire le règle­ment en matière de musique élec­tro­nique. Il a pris un sacré départ.’ The Wire

14:00
Will Holder & Paul Abbott

Rosmarie Waldrops Lawn of Excluded Middle’
Lu par Will Holder (voix) et Paul Abbott (bat­te­rie).

Lectures impro­vi­sées de quinze minutes de trois cou­plets issu d’une publi­ca­tion sonore dura­tive de 31 ver­sets de Waldrop (1993).

Les poèmes pour­raient tous être qua­li­fiés de dia­lo­giques, s’é­ten­dant à tra­vers un inter­valle synap­tique (par­fois humo­ris­tique) vers un pos­sible vous”’; où le poten­tiel de cet inter­valle est très faci­le­ment conta­mi­né par la pré­hen­sion des phrases syn­taxi­que­ment correct.

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Paul Abbott est musi­cien et bat­teur. Il tra­vaille avec des tam­bours réels et ima­gi­naires, des sons syn­thé­tiques, la per­for­mance et l’é­cri­ture : il explore com­ment les mou­ve­ments des sons, des signes et du corps cultivent mutuel­le­ment dans ce jeu musi­cal. Les col­la­bo­ra­tions récentes et en cours incluent : XT avec Seymour Wright; XT+Anne Gillis; F.R.David, very good* avec Will Holder; images/​mouvement avec Keira Greene; Rian Treanor Duo; RP Boo Trio avec XT; The Creaking Breeze Ensemble avec Nathaniel Mackey.

Will Holder publie des tra­vaux à la fois ora­le­ment et sur papier — en tenant compte du rôle que les par­ti­tions et la nota­tion peuvent avoir sur le corps en tant que docu­ment (par­lant). Avec Alex Waterman, il a co-édi­té Yes But Is It Edible? La musique de Robert Ashley pour deux voix ou plus (New Documents) et est rédac­teur en chef, depuis 2007, de F.R.DAVID, une revue consa­crée au rôle de la lec­ture et de l’é­cri­ture dans les arts, copu­bliée par uh books et KW, Berlin.

Rosmarie Waldrop est une poé­tesse, roman­cière, tra­duc­trice, essayiste amé­ri­caine ; et est co-édi­teur et édi­teur de Burning Deck Press. Lawn of Excluded Middle a été ini­tia­le­ment publié en 1993 (Tender Buttons), puis dans le recueil Curves to the Apple (New Directions, 2006).

15:00
Farida Amadou, Katharina Ernst, ASUNA et Clara de Asís [durational improv]

Ce set sera dif­fu­sé en direct sur P‑Node.

Entre 15h et 18h, quatre improvisateurs.trices sont invi­tés à jouer ensemble pen­dant trois heures. Le concert est pro­po­sé en tant qu’expérience ouverte, dans laquelle les inter­prètes sont invi­tés à éta­ler et jau­ger leurs éner­gies sur une durée peu com­mune. Ce que nous enten­drons, c’est le sta­tut de la rela­tion en temps réel des performeur.euses au fur et à mesure et au-delà du sché­ma d’un jeu d’improvisation traditionnel. 

Oscillation improv collage

Farida Amadou est une joueuse de basse Liégeoise auto­di­dacte concen­trant sa pra­tique sur l’improvisation. Depuis 2014, elle a pu per­for­mer avec des musi­ciens tels que Linda Sharrock, Steve Noble, Karl H. Bjora, Jasper Stadhouders, Onno Govaert, Eve Risser, Morgane Carnet, Philippe Lemoine, Timothée Quost, Julien Desprez, Anil Eraslan, Mette Rasmussen, Basile Naudet, Chris Pitsiokos, Alex Ward et Thurston Moore.

L’artiste Katharina Ernst, basée à Berlin, a com­men­cé à jouer de la bat­te­rie à l’âge de neuf ans et s’est très tôt inté­res­sée aux struc­tures poly­mé­triques, étranges et chao­tiques. Elle a étu­dié la pein­ture abs­traite à l’Académie des beaux-arts de Vienne et a com­men­cé simul­ta­né­ment à faire des tour­nées avec des pro­jets de musique et des pro­jets de per­for­mance. Dans son tra­vail, elle trans­gresse les domaines de la musique, des beaux-arts et de la cho­ré­gra­phie, célé­brant une notion hybride du terme​‘com­po­si­tion’.

Clara de Asís est une com­­po­­si­­trice-inter­­­prète qui explore le lien entre l’a­cous­tique, la spa­tia­li­té, la nota­tion alter­na­tive et la phé­no­mé­no­lo­gie de l’at­ten­tion. Son tra­vail se concentre sur la per­cep­tion du son, incor­po­rant l’élec­tro­nique à des com­bi­nai­sons idio­syn­cra­tiques de divers maté­riaux et objets trou­vés. Parallèlement à sa pra­tique solo, elle a créé une varié­té d’œuvres en alliance avec d’autres artistes et dans le cadre de col­la­bo­ra­tions à long terme, notam­ment avec Rebecca Lane.

ASUNA
est un artiste sonore japo­nais qui a com­men­cé à pro­duire de la musique expé­ri­men­tale dès son plus jeune âge à Tokyo, à la fin des années 90. Sa pre­mière œuvre majeure est une ins­tal­la­tion sonore inti­tu­lée Each Organ, qui remet en cause le concept d’é­co­lo­gie. Depuis lors, il a effec­tué de nom­breuses tour­nées avec ses pro­jets 100 Toys et, plus récem­ment, 100 Keyboards.

20:00
Charlemagne Palestine [@ Église du Couvent des Pères Carmes]

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Une repré­sen­ta­tion semi-rituelle de Charlemagne Palestine sur l’orgue de l’Église du Couvent des Pères Carmes.

NB : ce concert se déroule hors site, à l’Église du Couvent des Pères Carmes. Les billets pour ce concert peuvent être ache­tés sépa­ré­ment, mais l’entrée est incluse dans le billet du dimanche et le Festival Pass.

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Compositeur, musi­cien, cha­man, artiste plas­ti­cien et inter­prète, Charlemagne Palestine est à la fois une figure emblé­ma­tique de la scène under­ground new-yor­kaise et un artiste dont la pra­tique contem­po­raine est tou­jours à l’a­vant-garde. Il a long­temps été consi­dé­ré comme un pion­nier de la musique mini­ma­liste, un mou­ve­ment auquel il ne s’est jamais vrai­ment iden­ti­fié. Il pré­fère décrire sa pra­tique comme maxi­ma­liste’ ou spon­ta­néiste’.

Oscillation bulletin
03.05.23

Oscillation Bulletin Finale Episode

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𝙈𝙖𝙮 𝙢𝙖𝙣𝙮 𝙢𝙤𝙤𝙣𝙨 𝙗𝙡𝙚𝙨𝙨 𝙪𝙨 𝙖𝙗𝙪𝙣𝙙𝙖𝙣𝙩𝙡𝙮 𝙬𝙞𝙩𝙝 𝙩𝙝𝙞𝙨 𝙥𝙤𝙨𝙩-𝙤𝙨𝙘𝙞𝙡𝙡𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙝𝙖𝙯𝙚

Dear post-oscil­la­tion ::: o tem­po gene­ra­tion,

As we’re wri­ting this, six stu­dents from both the Université Laval Quebec and RITCS are wor­king on their new sound pieces in the Q‑O2 HQ, crea­ting an unsus­pec­ted plea­sant sonic back­ground for wri­ting this last bul­le­tin. The future waits just around the offi­ce’s cor­ner, while at the same time the echoes of past wee­kend still rever­be­rate through our heads. This fifth edi­tion will undoub­ted­ly stand the test of time: count­less grip­ping per­for­mances, work­shops, talks, han­gouts, unsus­pec­ted gathe­rings, … a dream edi­tion it has been. But what might lin­ger on lon­gest in our ever time-sen­si­tive thoughts might be the micro-com­mu­ni­ty we’ve been part of last wee­kend. A micro­cos­mos of artists, part­ners (spe­cial thanks to Pieter and Maarten and the rest of the Needcompany team, Gert and the HISK crew, Père Stefano, and Charlemagne Palestine for his gran­diose finale!), volun­teers, inter­ns (Sara, Marius, Han <3) and the audience that crea­ted the per­fect cir­cum­stances for our cele­bra­tion of sound. Time was on our side.

Head in the clouds, our hearts — the war­mest,

The Oscillation Crew

2 d

30.04.23

Oscillation Bulletin Episode 4

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Dear tem­po­ral spe­ci­men,

Is time a flat circle? Yesterday it felt more like a boun­cing sphere — simul­ta­neous­ly dro­ning, cra­ck­ling, head-spin­ning on the HISK and Needcompany in the after­noon, alea­to­ric elec­tro­nics, poly­pho­nic chan­ting, audio flot­sam at night. What is cer­tain is that time has no com­pas­sion: it’s alrea­dy the last day of our annual feast. But a grand finale awaits us, star­ting with impro­vi­sed read­ings by Will Holder and Paul Abbott, and a concert by organ sha­man Charlemagne Palestine as the icing on the cake of this final day (for which there are still some very last tickets avai­lable). In bet­ween these per­for­mances there is the dura­tio­nal improv set by Farida Amadou, Katharina Ernst, ASUNA and Clara de Asís, which will also be broad­cast on P‑Node.

To dream away one more time at all yes­ter­day’s splen­dor, please find an acros­tic quiz report below (ans­wers are artist’s names, or drinks avai­lable at the bar) :::

𝐎ur drone of the year
𝐒pell­bin­din­gly spin­nin’ since 1969
𝐂hants that we need eve­ry­day
𝐈ncre­dible magi­nia­ry mee­tings bet­ween Hildegard von Bingen and Pauline Oliveros
𝐋et me please have one more of these at the MILL han­gout
𝐋ate night alea­to­ric arrays
𝐀udio archeo­lo­gist nr. 1
𝐓ime pockets FM melan­cho­lia sum­mo­ner
𝐈deas we didn’t know we nee­ded them
𝐎ther­worl­dy minia­ture mean­de­rings
𝐍ot nor­mal into­na­tion vir­tuo­si­ty

(ans­wers: ASUNA — Nur/​Se per­forms Éliane Radigue — Younes Zarhoni — Clara Lévy — Zinnebir — Jung An Tagen — Mark Vernon — Maia Urstad — Jessica Ekomane — Maria Komarova — Clara de Asís & Rebecca Lane)


Bouncing, still,

The Oscillation Crew

29.04.23

Oscillation Bulletin Episode 3

Oscillation2023 2804 ccamillepoitevin 12
Dear expe­rien­cer of the eter­nal now,

We have rea­ched the half­way point of the fes­ti­val, but we’re still on a total high. After all the force of the first night, the second night brought us a gent­ler, soo­thing tone. In the mid­st of the engul­fing expo­si­tion of sound, we’ve col­lec­ted some semi-fic­tio­nal quotes from the audience:

Ameel Brecht broke my heart.”

I want Jessica Ekomane to make my life choices now.”

I think Olga Kokcharova makes the per­fect per­son for the sound­track of my bio­pic.”

I hope Felix Kubin can orga­nise my wed­ding.”

Do you know who’s the per­so­nal trai­ner of Katharina Ernst?”

I think Marija Rasa just inven­ted fifth world music.“

Meet me half way,

The Oscillation Club
28.04.23

Oscillation Bulletin Episode 2

Oscillation2023 27 04 ccamillepoitevin 23

Dear dwel­lers of the Holocene,

The time for Oscillation ::: o tem­po has arri­ved. A dream ope­ning night it has been: Limpe Fuchs & Valérie Vivancos’s inimi­table play­ful­ness and tex­tu­ral blen­ding, Juliet Fraser and Newton Armstrong’s vir­tuo­so detai­lism of Feldman’s Three Voices, Hans-Christian Dany’s cyber­ne­tic expan­sions, John McCowen’s heart­wren­ching cycli­cal dro­ning and Felix Kubin’s ever-sur­pri­sing ima­gi­na­tion, … Along with the amiable atmos­phere during the inter­me­diate and after-han­gouts in the MILL hall, it will be impos­sible to take us off our cloud in the coming days.

Time is on our side,

The Oscillation Büro

26.04.23

Oscillation Bulletin episode 1

Oscillation2023 27 04 ccamillepoitevin 10